Andropause : quels sont les effets sur la sexualité des séniors ?

Par Vincent Durant
Andropause Diagnostic Troubles de l'érection Endurance sexuelle Sexualité Seniors Traitements Solutions Santé

Une formule unique pour booster vos performances

DECOUVREZ LE ICI

Qui a dit que les séniors n'étaient pas sexuellement actifs ? À en croire de nombreux sondages, les personnes plus âgées (60 ans / 70 ans) ont encore des rapports sexuels relativement fréquents. Pour certains, leur sexualité est même meilleure qu'avant. Néanmoins, il peut arriver que des gênes ou des difficultés surviennent dans la vie sexuelle des hommes d'âge avancé. Mais pas de panique, il existe des solutions naturelles ou bien des traitements médicamenteux pour y remédier. C'est notamment le cas pour le problème de l'andropause. On vous explique tout dans cet article.

Table des matières

L'andropause

Qu'est-ce que l'andropause ?

Ce terme ne vous évoque peut-être pas grand-chose, mais pour faire simple, l'andropause est en quelque sorte comme la ménopause chez les femmes. La différence notable entre les deux est qu'un homme atteint d'andropause (déficit androgénique) reste quand même fertile contrairement à la femme, qui elle, ne peut plus concevoir d'enfant du moment qu'elle est atteinte de ménopause.

L'andropause (du grec « andros » et « pausis ») correspond à une baisse du taux de testostérone, le tout accompagné de symptômes psychologiques et physiologiques. En règle générale, elle peut faire son apparition entre 45 et 65 ans. Cependant, il n'est pas impossible qu'elle se déclenche avant ou après cette moyenne d'âge. Il faut savoir que l'andropause n'est pas réellement reconnue comme une maladie à proprement parler. Les différents symptômes sont les suivants :

  • Une baisse au niveau du désir sexuel
  • Des troubles de l'érection
  • Une prise de poids
  • Une perte d'énergie
  • Des problèmes d'insomnie, un excès de transpiration

Quel est le rôle de la testostérone ?

La testostérone est produite à 99 % dans les testicules via la stimulation du cerveau par l'hormone lutéinisante (LH). Les femmes ont cette même hormone qui permet de déclencher l'ovulation. Au fil des années, la LH diminue petit à petit. Petite précision... Chaque homme possède une valeur en testostérone différente. Du coup, la diminution ne se ressent pas de la même façon selon la valeur de départ en testostérone. À noter qu'une prédisposition génétique peut en définir la quantité produite.
La baisse de son taux varie également d'un homme à l'autre en sachant que certains facteurs peuvent accélérer le processus avec notamment :

  • Le surpoids
  • Le tabagisme
  • La consommation excessive de drogue
  • La mauvaise hygiène de vie (sédentarité)
  • Les maladies chroniques
  • L'atrophie testiculaire

Le dernier facteur est celui sur lequel l'homme n'a aucun pouvoir puisqu'il s'agit du vieillissement naturel, qui lui, est normal et physiologique. La sexualité des séniors peut donc subir des modifications sans qu'une maladie en soit à l'origine.

Il faut savoir que la testostérone n'agit pas uniquement sur le plan sexuel. Elle a un effet notamment sur le bon fonctionnement de nombreux organes. Par exemple, au niveau cérébral, la testostérone joue un rôle sur les structures productrices d'énergie. Lors de la puberté, c'est elle qui favorise l'accroissement musculaire et la mue. Enfin, la testostérone protège également les os.

Est-ce vraiment l'andropause ?

Comme mentionné un peu plus haut, les symptômes de l'andropause sont entre autres la fatigue, la baisse d'énergie et de libido... La déficience en testostérone peut aussi avoir un effet sur le psychique. Chez certains hommes les symptômes de ce phénomène s'apparentent même à ceux de la dépression. C'est pour cette raison que l'on fait souvent l’amalgame entre andropause et dépression.

Le facteur le plus fréquent et connu de l'andropause est celui de la perte du désir sexuel. D'ailleurs, il est le premier symptôme cité lors d'une consultation chez un médecin sexologue.
Il est donc important de ne pas hésiter à consulter un professionnel qui sera à même de poser le bon diagnostic à savoir une andropause ou une dépression, voire tout autre chose.

Comment diagnostiquer l'andropause ?

La première étape est de procéder à une prise de sang afin de déterminer de façon exacte le dosage de la testostérone. Cependant, à la suite du résultat, rien n'est définitif. En effet, il est tout à fait possible qu'un homme en âge avancé ait un taux bas de testostérone sans pour autant le vivre mal au quotidien. Et vice versa puisqu'un homme peut avoir des symptômes sans que le taux ne soit en baisse. Pour les deux cas, il est recommandé de faire un point et d'analyser d'autres facteurs sur le plan physiologique, psychologique.

Comment traiter l'andropause ?

Face au déficit en testostérone, un traitement peut alors être prescrit (hormonothérapie à la testostérone). Néanmoins, avant d'entreprendre quoique ce soit, il est impératif d'avoir posé le bon diagnostic et du coup d'être certain qu'il s'agit bien d'une andropause.

Il faut également savoir qu'un traitement à base d'hormones n'est pas sans conséquences. Il peut, notamment, entraîner des effets secondaires générant ainsi des problèmes de santé sur le long terme.

Toujours dans la liste des effets indésirables, il est bon de savoir qu'il ne faut pas les prendre à la légère. Il existe encore des risques de :

  • Cancer de la prostate
  • Cancer du sein
  • Problèmes au foie
  • Caillots sanguins pouvant augmenter les AVC

De plus, comme pour d'autres traitements, tout le monde n'est pas apte à prendre une hormonothérapie à la testostérone. Si vous êtes, par exemple, sujet à une maladie cardiaque ou à une hypertension non contrôlées, à un problème de la prostate ou encore à un taux élevé d'hémoglobine, vous pouvez faire l'impasse sur ce traitement. C'est pour cela qu'un examen de santé complet est requis avant de débuter ce protocole.

Administration des traitements hormonaux

En ce qui concerne les voies d'administration de la testostérone, il faut savoir que plusieurs solutions s'offrent à vous. La première, la plus classique, est la prise de comprimés ou gélules, mais cette option est plus contraignante, car il faut en prendre quelques fois par jour. Vient ensuite le patch à condition de bien supporter sa pose et que cette dernière ne cause pas d'irritation. La solution la plus plébiscitée est le gel transdermique. Ce dernier est très apprécié de par sa facilité d'utilisation. Le gel s'applique soit sur le bas-ventre, le haut des bras ou bien les épaules. Enfin, il y a les injections intramusculaires. Celles-ci étaient le premier traitement à voir le jour sur le marché du complément en testostérone. Contrairement aux autres procédés, l'injection nécessite le déplacement chez le médecin chaque trois semaines.

Tout cela n'a rien d'anodin et on peut même parler de traitement lourd. Dans les autres solutions, vous pouvez vous orienter du côté des compléments alimentaires spécialisés dans les troubles érecticles. Plus naturel et plus légèrement dosés, ils peuvent être une bonne solution pour améliorer certains troubles de l'érection.

Si vous présentez des symptômes persistants s'apparentant à l'andropause, il est préférable de consulter un spécialiste qui sera le plus à même de vous diagnostiquer une andropause ou bien un autre problème.